Aquitaine Gay



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André Labarrère

André LabarrèreAndré Labarrère, maire de Pau de 1971 à 2006 est un des premiers hommes politiques à avoir déclaré publiquement son homosexualité. Il est né dans sa ville de Pau en 1928. Après avoir été enseignant à l'Université de Laval au Québec de 1959 à 1966, il présentera aussi des émissions sur l'histoire de l'art à la télévision à Montréal. Militant socialiste, il est élu député en 1967 dès son retour en France. Il sera député jusqu'en 2001 puis deviendra sénateur. En 1971, il devient maire de Pau et de 1979 à 1981 il est Président du Conseil Régional d'Aquitaine. A cette date, il entre dans le nouveau gouvernement socialiste comme ministre chargé des relations avec le Parlement. Il garde toujours son poste de maire de Pau. Féru de nouvelles technologies, il a fait de Pau une des premières villes de France à être équipée de fibre optique. Les pâlois lui doivent de très nombreuses réalisations. Maire extrêmement populaire, il sera plébiscité à chaque élection municipale avec une large majorité, alors que cette ville a la réputation d'être à droite. Ses concitoyens connaissaient depuis longtemps ses préférences sexuelles sans que cela pose le moindre problème. Lors des élections municipales de 1977, ses adversaires politiques avaient cru pouvoir l'atteindre en affichant sur les murs de la ville "Labarrère = pédé". Cela ne leur a pas porté chance. A Pau, on l'appelle "Dédé". Mais il attendra pudiquement le décès de sa mère pour en parler publiquement début 1998. Il déclara : «Cela se savait. Mais j'en ai eu assez de la langue de bois, j'ai voulu aider les jeunes. On ne peut réussir en étant honteux. J'ai dit oui au bonheur, oui à la tendresse. Non à l'hypocrisie du milieu politique, où il y a beaucoup d'homosexuels.» Depuis son coming out, contenu depuis l'âge de 16 ans, "Dédé" n'aura plus de retenue et abordera le sujet souvent avec humour et dérision. Et de l'humour il n'en manque pas et reste célèbre pour ses bons mots mais aussi pour son franc-parler y compris envers ses camarades socialistes. Interrogé sur le mariage homosexuel, il n'y était pas vraiment favorable en déclarant : "Je trouve qu'il y a assez de cocus pour ne pas ajouter les homos !". Il faut dire qu'il était du genre volage, se déclarant être "fidèle dix jours, pas plus".
Il décède d'un cancer le 16 mai 2006.




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